Regards croisés : Stéphanie PALLU DE LA BARRIERE et Filali MADANI

Le projet de la nouvelle plateforme du logement temporaire (1er lot du projet de plateforme de commercialisation des logements hors logements sociaux) a nécessité une mobilisation de toutes les parties prenantes. Pour répondre à tous les enjeux à court terme comme à long terme, l’équipe projet a mis en place une organisation agile.

Stéphanie PALLU DE LA BARRIERE, Responsable projet métier, et Filali MADANI, Responsable projet DSI, nous partagent leur expérience et reviennent sur les points forts de la méthodologie choisie. 

 

Pouvez-vous nous expliquer l’organisation qui a été mise en place pour ce projet ?   

 

Stéphanie PALLU DE LA BARRIERE :  « Nous avons, dès le lancement du projet, identifié les enjeux métiers de la plateforme, ainsi que les défis à relever concernant les aspects techniques. Action Logement Services a décidé de constituer une équipe commune avec des collaborateurs d’horizons différents réunissant des compétences complémentaires. Notre idée était de rassembler les collaborateurs sur un plateau de travail unique afin d’impulser une culture du projet. La proximité physique a tout de suite démontré plusieurs avantages :   

  • Renforcer le sentiment que nous partageons un objectif commun ;  
  • Maintenir la visibilité des enjeux de chacun et du projet à tous les niveaux de la conception ;  
  • Garder un lien humain très fort dans nos échanges afin de fluidifier la conduite du projet. »  

 

Filali MADANI : « Le nombre de collaborateurs dans le projet a évolué dans le temps en cohérence avec chaque étape clef du projet : cadrage, conception, développement, tests, formation… Il nous fallait intégrer rapidement ces nouveaux collaborateurs dans l’équipe et à notre mode de fonctionnement, dès qu’ils rejoignaient le projet. La proximité permise par un seul environnement de travail nous a fait gagner beaucoup de temps au niveau de leur intégration. »

 

Cette organisation transverse est en place depuis le lancement du projet, qu’est-ce qu’elle vous apporte au quotidien ?  

 

Filali MADANI : « Pour la DSI, cela nous permet de donner plus de sens à ce que nous développons. Nous mettre plus facilement dans la peau des utilisateurs, grâce à nos échanges avec nos collègues du métier, nous permet de gagner du temps dans les développements. »   

 

Stéphanie PALLU DE LA BARRIERE : « Dans le quotidien, tout est beaucoup plus fluide ! Que ce soit la création du parcours, en prenant en compte immédiatement les contraintes techniques précisées par la DSI, ou encore pour les tests, nous pouvons tout de suite réagir sur les anomalies constatées. Concrètement, nos spécialistes du parcours clients (UI / UX designer) conçoivent les maquettes en collaboration avec les développeurs. Les contraintes techniques sont donc déjà prises en compte dans les maquettes. »   

 

Vous avez adopté un mode projet dit « agile », pouvez-vous nous expliquer cette méthode ?   

 

Stéphanie PALLU DE LA BARRIERE : « Dans le cadre d’un projet, il est courant d’attendre d’avoir fini d’effectuer l’ensemble des étapes de conception avant de livrer l’outil final dans son intégralité, c’est ce qu’on pourrait considérer comme la méthode habituelle ou « classique ». Avec la méthode agile, nous livrons la solution étape par étape, un peu comme la construction d’une maison. À chaque livraison, nous organisons des tests avec des utilisateurs finaux, ce qui nous permet de valider les fonctionnalités les unes après les autres. Par exemple, des tests ont été effectués avec des salariés de la SNCF sur la fonctionnalité de la création d’une demande en mars dernier.

Centrée sur les futurs utilisateurs, cette méthode permet aux clients de participer au développement d'un produit tout au long de l'avancement du projet. Il y a moins de risques d’une disparité entre les attentes et la solution finale. Les projets agiles sont plus souples et collaboratifs. »

 

Pour la partie technique, comment avez-vous traduit cette méthode agile avec votre travail sur l’outil ?   

 

Filali MADANI : « Comme mentionné par Stéphanie, la méthode agile, c’est un peu comme la construction d’une maison. Pour la partie DSI, nous avons mis en place des « fondations fortes » qui nous permettront d’accueillir toutes les évolutions de fonctionnalités dans les années à venir, que ce soit sur du court ou du long terme. L’architecture et la sécurité sont les clés de voûte de l’outil. Dès le départ, elles ont été au centre des ateliers techniques et de développement.

Notre deuxième enjeu était la capacité de pouvoir moderniser l’outil. Savoir identifier les évolutions techniques du marché, mais aussi les nouvelles attentes clients est essentiel, ainsi au cœur de notre construction agile, nous devons être en mesure de pouvoir continuer de nous adapter à ces enjeux forts. »   

 

Quels seraient les chiffres à retenir pour illustrer au mieux les étapes déjà franchies ?   

 

Stéphanie PALLU DE LA BARRIERE : « Par exemple :  

  • Plus de 100 ateliers de co-construction ont été menés avant de lancer les développements de l’outil,  
  • 41 gestionnaires ont été associés au projet à travers des ateliers ou des tests,   
  • 8 entreprises clientes d’Action Logement ont été embarquées dès le lancement du projet afin d’avoir leurs retours utilisateurs, comme la SNCF, FASTT (Adecco, Crit, Kelly services, Manpower, Randstad) L'OREAL, la RATP…  
  • 12 clubs ambassadeurs en interne (représentants du métier, relais du projet en régions pour partager les bonnes pratiques.  
  • 7 livraisons ont d’ores et déjà été réalisées et autant de recettes effectuées par les utilisateurs. »  

 

Filali MADANI : « On a effectivement associé des utilisateurs à 7 livraisons ; en parallèle, nous avons eu aussi plus de 20 livraisons techniques réalisées et testées en interne sur la sécurité et l’architecture socle. »